En titre: le slogan d'une énorme campagne de promotion pour le tourisme en Guyane.
C'est on ne peut plus véridique, MALHEUREUSEMENT.
Je quitte cette magnifique région dans un peu plus de 6 semaines maintenant, avec un brin de nostalgie car notre famille s'est créee ici, il y a 7 ans: mes premiers mois de vie commune avec Pompon, fauchés mais heureux... Ce fut enrichissant professionellement pour lui, et profondément fort pour notre couple.
Puis il ya eu notre retour, la Guyane II le retour du meilleur (la naissance des garçons, la première (fausse) rentrée de loulette, nos projets de nid d'amour qui grandissent) mais surtout du pire.
C'est on ne peut plus véridique, MALHEUREUSEMENT.
Je quitte cette magnifique région dans un peu plus de 6 semaines maintenant, avec un brin de nostalgie car notre famille s'est créee ici, il y a 7 ans: mes premiers mois de vie commune avec Pompon, fauchés mais heureux... Ce fut enrichissant professionellement pour lui, et profondément fort pour notre couple.
Puis il ya eu notre retour, la Guyane II le retour du meilleur (la naissance des garçons, la première (fausse) rentrée de loulette, nos projets de nid d'amour qui grandissent) mais surtout du pire.
Nous avons été de déception en déception. En 3 ans, la Guyane, région qui semble abandonnée de ses propres résidents permanents en terme d'investissement, est restée terriblement pauvre, ruinée par la cupidité de ses élus, et par la nonchalance de ses acteurs économiques.
Cette région pourtant si belle n'interesse personne. Rien n'est entretenu (bâtiments, routes... surtout les routes), et les seuls commerces qui s'y développe sont les magasins de chaussures, de vêtements, et de BTP, et ceux ci sont majoritairement tenu par des asiatiques qui vivent en totale autarcie. Ceux qui s'enrichissent sont les rares entrepreneurs qui bâtissent villa sur villa et immeuble sur immeuble, dont on peut mettre en doute les qualités compte tenu du temps de l'ouvrage (environ 3 mois pour un immeuble, alors qu'un centre commercial du même volume met plus de deux ans), et de l'entretien effectué.
Il ya aussi les fonctionnaires qui gagnent beaucoup d'argent... bien sûr, il y a les 40% vie chère de majoration salariale, mais pas que... Y a aussi les pots de vin reçus pour favoriser telle ou telle entreprise qui appartient au cousin (de) machin dans les gros travaux (routes, renovations des bâtiments, etc.) Pour preuve: avant les municipales, près d'1/4 des maires du départements ont été mis en examens pour favoritisme et abus de biens sociaux. Le président de la Chambre des Commerces et de l'Industrie, vient d'être condamné pour les mêmes faits.
Le boulot, c'est pas formidable: moi déjà, vilaine métro arriviste qui n'est ici que pour se faire de l'argent (je le cherche toujours, je finirai peut être par le trouver....!), qui ne comprenait pas le créole (je l'ai longtemps fait croire mais je me suis fait griller par un client) et qui entendait des méchancetés à mon sujet dans cette langue, qui ne veut pas s'integrer (je refuse de parler de la coiffure du chef, ou même de sa cravate à la réunion annuel, franchement, je m'en tape)...
François ensuite, travaillant avec des métros non moins cons: un général qui se prend pour un empereur, tous ses subalternes qui s'arrêtent de vivre pour lui baiser les pieds, et qui joue aux échecs avec le personnel... Des vrai-faux amis compatissants qui tamponnent le front mais qui suggère quand même de ne pas faire de vague, de peur d'être emportés eux aussi par la marée... Rien que cette formidable organisation à la démocratie totalitaire, qu'est l'armée a failli coûter très cher à notre couple, déjà fragilisé par la fatigue, et le stress liés à l'arrivée des jumeaux.
Nous voilà donc, au terme de ces trois ans, définitivement écoeuré de la nature humaine. comment? Vous avez entendu dire que les Guyanais étaient des gens chaleureux? Lisez donc bien cette histoire, datant de 3 jours à peine:
J'étais à la recherche d'un thermomètre auriculaire. Elisa a été malade, j'ai utilisé un thermomètre "classique", lui ayant fait mal, je me suis jurée de ne plus utiliser cet outils hors d'age. Je me suis embarquée dans cette formidable aventure, car c'était un peu le saint graal que je recherchais, la technologie ayant fait un super détour avant de parvenir jusqu'à la guyane... J'ai donc fait une petite dizaine de pharmacie (et oui, il n'y a plus de magasin de puériculture...). Je suis sortie avec tous mes trolls, François étant encore bloqué à servir d'autres monarques. Malheur à nous: Eliot nous fait un petit caca. Je suis débordée, agacée de ne pas trouver, je me dit alors: "on rentre après cette pharmacie, c'est pas grave, tu restera un peu dans ton caca" Devant la caisse, un vieille prend un air vraiment écoeuré genre je vais tomber dans les pommes (la nana qui en fait des caisse quoi) et me sors:
-ça sent le caca..
-je sais mon fils vient de faire, mais j'en ai pas pour longtemps.
-Oui enfin quand même!
-c'est un bébé, ça fait caca dans la couche quand on s'y attend pas...
-oui mais bon, je suis malade et ça me donne des hauts-le-coeur
J'étais blasée, et j'ai ravalé ma langue en voulant lui dire que comme c'est moi qui paye sa pension d'invalidité et que ce sont mes crasseux qui vont lui payer sa retraite, elle devrait avoir un peu de respect, et qu'elle sera bien contente qu'il lui permette qu'on change ses couches à elle quand elle sera grabataire... Mais rien que d'y penser, je me suis trouvé méchante (?) J'aurai juste du lui dire que elle quand elle chie, ça doit sentir meilleur... J'ai été tellement sciée par ce genre de conversation surréaliste (genre j'adore me balader avec un bébé qui a la crotte au cul) que je suis juste sortie avec mes deux koalas sous le bras et ma sangsue collée à mon pantalon en disant "venez, on y va, puisqu'on dérange"...
Au final, on est rentré (j'ai fini par lui changer les fesses) et on a trouvé l'objet en question dans une petite pharmacie cachée en ville, le lendemain...
A ajouter à ces arguments: les 12 yaourts à 8€ (les 8 petits suisses à 10€), et le DVD en promo à 25€...
Je vous l'ai dit: PERSONNE NE VOUS CROIRA
Allez, je peux bien être un peu réaliste, de toute façon, J'ai vraiment pas l'impression d'avoir été la bienvenue...
4 commentaires:
Je te dirais que les cons, on les croise partout.
Mais je comprends ton écœurement et on est bien content de vous voir revenir !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Et puis comme disait Coluche, il me semble: "les cons, quand on les mettra sur orbite, ils auront pas fini de tourner!"
Disons, pour modérer un peu, que les gens d'ici sont extrêmement gentils... Une fois que tu les connais. Faut approfondir la relation de suite quoi... Encore un exemple "marrant", au salon du tourisme, au stand de la région Guyane, j'ai voulu prendre un poster. Je demande à l'animatrice ce qu'il représente, elle me sors qu'il faut que je prenne ce qu'on me donne, et donc que je repose l'affiche que j'ai prise. Je me suis exécutée. Elle a pris un air supérieur, et a fini par me donner celui que j'avais pris initialement...? On n'hallucine pas grave, là?
Cela dit je reconnais là ta tolérance sans limite Emilie!!!
Nous sommes partis visiter la Guyane du 21/11/08 au 08/12/08. Une expérience bien en dessous de ce qu'y est décrit plus haut. Après un week-end en carbet au coeur de la forêt, nous nous sommes retrouvés bloqués le lundi par une hordes de primates réclamant dans une parfaite anarchie une baisse du prix de l'essence. L'ensemble des axes de Kourou (et du reste de la guyane) était entravé par des barrages de camion qui interdisait tout passage en voiture et à pied ! Autorisé aux seuls véhicules d'urgence, nous avons pu vérifier que la couleur de peau permettait bien des dérogations auprès des manifestants. Sous prétexte de solidarité, les français guyanais résidents imposaient le blocage à l'ensemble de la population. Telle une république colloniale ou bananière, les autorités métropolitaine et locale ont négocié la baisse après 2 semaines de blocage et d'agitation. Une distinction est à décerner à l'administration locale molle, inefficace,chère... inutile?
Bref, Dès la levée des barrages(au bout de 2 semaines) nous nous sommes engouffrés dans cette guyane que nous avons tant désiré. La faune du marais de Kaw et le camp Cisame sont les seules choses que nous avons pu découvrir de la Guyane. C'était magnifique et je suis sûr que d'autres endroits ont autant d'intérêt. Pourtant je suis sûr que je ne retournerais jamais en Guyane. En dépits des divers gens adorables et accueillants qui nous accueillis, les résidents guyanais m'ont dégoutés de ce département. Ils ne vivent que grâce à leur main mise sur l'administration et les postes clés. Et ils profitent à fond de la poule au oeuf d'or qu'est la base de lancement de Kourou, qui doit représenter 50% PIB de la guyane. Les guyanais sont trop fénéant pour produire quoi que ce soit. Il suffit de constater qu'au village de Kaw, aucune boutique d'atisanat locale, aucun bar n'a été pour apporter aux touristes de passage un service en échange d'une rémunération intéressante. Au lieu de çà on se contente du RMI et des subventions de l'état pour faire vivre le village.
En simple, la guyane est un territoire magnifique où les différentes vagues d'immigration on permis le foisonnement de culture. Pour simplifier et sans généraliser, ce petit monde se partage 4 groupes :
- Les amérindiens, qui se sont faits volés leur terre et après les épidémies subissent les effets dévastateurs du RMI et de l'alcool.
- Les créoles, fénéants comme des couleuvres profites de leurs postes clés pour s'enrichir personnellement ou en faire le moins possible, sans le sourir de préférence avec les métropolitains.
- Les asiatiques qui grâce à leur aigu du travail et des affaires ont su faire leur place en guyane. Il tiennent la quasi totalité des boutiques. C'est eux qui nourrissent la Guyane.
-Les immigrés récents du Brésil et autres pays frontaliers qui viennent chercher l'eldorado français (pour certain son or). Ils n'ont rien à perdre et même si on(les résidents guyanais) en a peur parce qu'ils volent notre RMI et autres aides, on est bien content de les trouver pour les boulots pénibles.
- Les métropolitains en mission ou vacances qui représentent une manne financière importante. Par autocritique, peut être que l'on profite un peu de ce status par notre exigence, mais c'est aussi en rapport avec le coup des choses.
Ces déconvenues mérite bien un livre, ou un recueil de témoignages... je me suis jurée de la faire un jour... quoique j'aurai vite un comité de soutien "des guyannais en colère contre les méchants métros" sur le dos... J'en veux pour preuve un reportage de M6 sur le sujet, qui atrouvé un échos bien négatifs là-bas, alors que je ne l'ai pas trouvé si éloigné de la réalité: corruption, trafic de drogue, pauvreté, mépris des lois, et j'en passe...
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